Deux nouvelles têtes sont apparues lors de la conférence de presse du Centre de crise et du SPF Santé publique. Aux côtés de Steven Van Gucht et Yves Van Laethem, il y avait Pedro Facon, le Monsieur Coronavirus du gouvernement fédéral et Herman Goossens, un microbiologiste de l’Université d’Anvers qui est responsable de la stratégie du testing en Belgique. Ils étaient là pour nous apprendre que, désormais, le test PCR ne serait plus le seul élément de la stratégie du testing dans le pays.
« La technique du PCR reste la composante la plus importante », précise Pedro Facon car « elle garde une fiabilité très élevée ». « On a constaté que les tests antigéniques sont pratiquement aussi fiables chez les patients symptomatiques s’ils sont pratiqués, par des personnes bien formées, dans les 5 premiers jours d’apparition des symptômes ». Une liste de tests antigéniques fiables a été publiée sur le site de l’Agence fédérale des Médicaments et des produits de santé. Facon rappelle que ces tests seront pratiqués uniquement auprès des personnes symptomatiques. « Si le test est négatif malgré les symptômes et une forte suspicion de Covid-19, on fera alors un test PCR ».
Chez les patients présymptomatiques ou asymptomatiques, ces
tests antigéniques sont moins fiables. « Ils ne peuvent en aucun cas être utilisés comme preuve concluante de l’absence d’une infection. Les tests PCR nous disent que la personne a été infectée par le virus, mais le test antigénique nous dit que la personne est contagieuse », explique Herman Goossens.
DES TESTS SALIVAIRES
Ces tests antigéniques pourraient être utilisés dans des lieux où les personnes sont moins vulnérables, comme les écoles ou les entreprises. « Parce que la circulation du virus y est plus importante, ils pourraient être utilisés en complément d’un test PCR des contacts à haut risque. Cela permettrait par exemple aux écoles en Wallonie ou à Bruxelles de ne plus devoir fermer ». Outre les tests antigéniques rapides, le duo affirme s’intéresser aux tests salivaires. « Ils sont aussi prometteurs pour des tests répétés et sont plus adaptés pour nos enfants ». Les autotests sont toujours interdits mais ils pourraient, à terme, être inclus dans la stratégie de testing « si leur fiabilité est bonne ».
Source : article de PIERRE NIZET sudinfo